grand soir

(Fin XIX^e siècle) Locution composée de grand et de soir avec les sens respectifs de « exceptionnel » et « fin d’une époque ».

grand soir \ɡʁɑ̃ swaʁ\ masculin

1. Dans une perspective communiste et téléologique, caractérise l’anéantissement de la société capitaliste et l’instauration d’une société nouvelle, appelée métaphoriquement « lendemain qui chante ».
   • Je travaille ici et maintenant. En attendant le grand soir, il faut bien faire quelque chose. — (Télérama, « Entretien avec Esther Duflo », n° 3131, 16 janvier 2010)
   • – Souhaitez-vous toujours la fusion de l’impôth sur le revenu et de la CSG ?
     – L’objectif n’est pas le grand soir fiscal, mais d’abord de rendre l’impôt plus transparent et plus juste. — (Entretien avec Jean-Marc Ayrault, Le Monde, 24 janvier 2014)
   • Encore s’il suffisait de quelques hécatombes
     Pour qu’enfin tout changeât, qu’enfin tout s’arrangeât !
     Depuis tant de grands soirs que tant de têtes tombent
     Au paradis sur terre, on y serait déjà! — (Georges Brassens, chanson « Mourir pour des idées »)

• Grand Soir : À l’aube de la nouvelle décennie, plusieurs felquistes rêvent au Grand Soir. — (Éric Bédard, Chronique d’une suite insurrection appréhendée, Québec, Septentrion, 2020, page 54)

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